Land

La famille Yellow Eagle est une famille de Natifs américains, qui vit dans la réserve indienne de Prairie Wolf. Un jour, ils apprennent que Floyd, le plus jeune fils de la famille, est mort au cours de son service militaire en Afghanistan. L'attente commence pour ramener son corps dans la réserve afin qu'il soit enterré. Wesley, le second, est alcoolique. La mort de son frère ne l'affecte pas vraiment car son seul but dans la journée est de se procurer de la bière. Wesley est en contact quotidien avec la population blanche qui tient les magasins d'alcool juste à l'extérieur de la réserve. Cette relation teintée de malaise devient problématique lorsque des actes de violence éclatent et qu'il en est directement affecté. Le fils aîné, Raymond, est un alcoolique repenti qui a une femme et deux fils. Bien qu'il se sente responsable de la famille élargie, il semble trop impuissant pour agir. Jusqu'à ce que les problèmes qui touchent ses deux frères l'obligent à à affronter les problèmes de la famille. « Le film crée un puissant sentiment de morosité, le mixage sonore accentuant le sifflement du vent, le grignotage des vaches et la tranquillité des jours interminables et invariables avec peu de possibilités de changement. Il y a un clin d'œil à Ennio Morricone et au genre du western dans une partition musicale ponctuée de hurlements et de cris, et qui utilise de manière expressive les chansons tristes du regretté Townes Van Zandt. La cinématographie d'Agnès Godard capte la lumière perçante et décolorée des paysages. Il y a certes de vastes espaces, mais les longs gros plans sur les visages suggèrent la façon dont les gens sont piégés, incapables d'échapper à leur destin ou au poids de l'histoire qui continue d'écraser leurs esprits. Rien n'est entièrement noir ou blanc dans Land ; Mary croit toujours en sa famille, il y a des résidents blancs hostiles à proximité, mais aussi ceux qui tendent la main de l'amitié, et il y a des Amérindiens, comme Raymond, qui prennent position contre un processus constant d'émasculation et s'engagent à devenir les architectes du changement. (Allan Hunter, sur : screendaily.com)